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Une enquête récente menée par Public Eye a mis en lumière une pratique préoccupante de Nestlé en Inde, où ses produits phares pour bébés, comme Cerelac, contiennent de hauts niveaux de sucre ajouté, atteignant près de 3 grammes par portion. Cette révélation souligne une discordance notable entre les standards appliqués dans les pays à revenu faible et intermédiaire comparés à ceux en vigueur dans des nations plus développées, soulevant des questions éthiques et de santé publique significatives.
La problématique du sucre ajouté dans l’alimentation infantile
La consommation de sucre ajouté dès le plus jeune âge est une source majeure de préoccupation pour les professionnels de la santé. Rodrigo Vianna, épidémiologiste et professeur au Département de Nutrition de l’Université Fédérale de Paraiba au Brésil, affirme que l’ajout de sucre dans les aliments destinés aux bébés et aux jeunes enfants est non seulement inutile mais également hautement addictif. Cette habitude précoce peut entraîner une préférence continue pour les aliments sucrés, augmentant le risque de maladies chroniques dans la vie adulte.
Les doubles standards de Nestlé
Le rapport de Public Eye révèle une disparité troublante dans la formulation des produits pour bébés vendus par Nestlé. Alors que les produits commercialisés dans des pays tels que la Suisse, l’Allemagne, et le Royaume-Uni ne contiennent pas de sucre ajouté, ceux destinés aux marchés d’Asie, d’Afrique, et d’Amérique Latine en regorgent. Cette incohérence soulève des questions éthiques importantes, d’autant plus que Nestlé ne divulgue pas toujours clairement la quantité de sucre ajouté sur l’emballage de ces produits, masquant ainsi une information cruciale pour les consommateurs.
La réponse de Nestlé
Face aux critiques, Nestlé a déclaré avoir réduit la quantité de sucre ajouté dans son portefeuille de céréales pour nourrissons de 11 % au cours de la dernière décennie et s’engage à continuer cette réduction sans compromettre la qualité, la sécurité et le goût de ses produits. En Inde, la société affirme s’être conformée à toutes les réglementations locales et normes internationales, réduisant la teneur en sucre ajouté de jusqu’à 30 % au cours des cinq dernières années dans sa gamme de céréales pour nourrissons.
Implications pour la santé publique
Les experts en santé publique s’accordent à dire que l’ajout de sucre dans l’alimentation des nourrissons n’a aucune justification valable. Karen Hofman, professeure de santé publique et pédiatre qualifiée à l’Université de Witwatersrand à Johannesburg, en Afrique du Sud, considère cette pratique comme une forme de colonisation alimentaire inacceptable. De plus, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde à plusieurs reprises contre le contenu élevé en sucre ajouté dans les produits alimentaires pour bébés, soulignant le lien avec l’augmentation alarmante de l’obésité dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Conseils pratiques pour les parents
Il est essentiel pour les parents de lire attentivement les étiquettes des produits alimentaires pour bébés afin d’identifier et d’éviter ceux contenant des sucres ajoutés. Opter pour des aliments naturels et non transformés autant que possible et consulter un professionnel de la santé pour obtenir des conseils personnalisés sur l’alimentation infantile sont des mesures prudentes à prendre.
Credits
Sources utilisées pour cet article :
- Rapport de Public Eye sur les doubles standards de Nestlé – The Federal
- Site officiel de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
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