Le ciel, nouvel eldorado pour les vignobles : une exploration du vin à bord des avions
Une fois le signal de la ceinture éteint, l’avion se transforme en un restaurant sans fin, où le vin coule à flot, parfois payant, souvent à volonté. Cette tradition, aussi vieille que l’aviation commerciale, voit les compagnies aériennes offrir des étiquettes de qualité pour séduire leurs clients. Même les transporteurs à bas coûts proposent une sélection de vins rouges, blancs et pétillants à petits prix. Pendant ce temps, les vignerons voient dans le ciel un eldorado prospère et joyeux, loin des incertitudes terrestres.
La consommation de vin en altitude : une tendance à contre-courant
Alors que la consommation de vin diminue chaque année sur terre, le phénomène inverse s’observe dans les airs. Avec 4,7 milliards de passagers attendus en 2024, les compagnies aériennes comme Air France et Emirates débouchent respectivement plus de 2 millions et 3,5 millions de bouteilles de vin par an. Les vins français, notamment les Bordeaux et les Champagnes, dominent largement les plateaux-repas des grandes compagnies aériennes, une question de prestige autant que de tradition.
L’audience captive à bord
Les avions offrent aux domaines viticoles une occasion unique de présenter leurs millésimes à une clientèle captive et plutôt aisée, de différentes nationalités. Cependant, le nombre de marques choisies reste très limité, les contraintes de gestion des stocks empêchant les compagnies d’augmenter la variété des étiquettes. Les vignerons capables de fournir au moins 60,000 bouteilles d’un millésime sont donc privilégiés, laissant de côté ceux qui préfèrent des canaux de distribution plus sélectifs et rentables.
La qualité du vin en question dans la cabine économique
Dans la cabine économique, où sont assis 90 % des passagers, les vins sont le plus souvent servis dans des bouteilles en plastique de un quart de litre. Cette pratique économique a un impact direct sur la qualité des vins proposés, rarement exceptionnelle. Gaël Pichodo, responsable marketing produit chez Corsair, souligne que payer 1 € de plus par bouteille pour chaque plateau-repas augmenterait considérablement les coûts.
Conclusion
La tradition du vin en vol perdure, évoluant avec les contraintes économiques et les attentes des passagers. Les compagnies aériennes continuent de naviguer entre la nécessité de proposer des produits de qualité et les limitations pratiques, tandis que les vignerons cherchent à conquérir ce marché unique. Le ciel reste ainsi un espace privilégié pour la découverte et l’appréciation du vin, malgré les défis persistants.
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