Le ti-punch, un cocktail emblématique des Antilles françaises, semble simple à première vue. Cependant, quelques règles essentielles permettent de le réaliser à la perfection. Suivez notre guide pour découvrir les secrets d’un ti-punch réussi.
Origines et histoire du ti-punch
Avant d’être savouré sur les vérandas des Antilles françaises, le punch était anglo-indien. Son nom, issu du sanskrit panch (« cinq »), rappelle qu’il devait inclure cinq saveurs : sucrée, acide, amère, faible et forte. Ce punch primitif se composait de sucre de canne ou de palme, de citron, de thé ou d’épices, d’eau et d’arrack (alcool de palme ou de canne à sucre). Ayant voyagé jusqu’aux îles de l’Amérique vers la fin du XVIIe siècle, il vit sa recette et son mode de service se simplifier, devenant ainsi le « petit punch », bientôt abrégé en ti-punch.
Les ingrédients essentiels
Le rhum
Le rhum utilisé est blanc, de préférence agricole (distillé à partir de jus de canne pur et non de mélasse), spécialité des îles françaises. On estime que son degré d’alcool ne doit pas être inférieur à 50 %. Parmi les marques recommandées, citons Neisson, Depaz, Longueteau, Bologne, Père Labat, et Copalli, un merveilleux rhum blanc biologique du Belize.
Le citron
Idéalement, utilisez du citron-péyi, ce petit citron vert tout rond et intensément parfumé. À défaut, optez pour des citrons verts de petite taille en provenance du Mexique ou des gros citrons verts brésiliens à peau fine et souple au toucher. Lavez-les bien avant utilisation.
Le sucre
Un ti-punch classique est sucré modérément au sirop de canne, arrangé ou non, ou au sucre de canne roux en cristaux. Certains préfèrent le ti-punch sec, sans ajout de sucre ou de sirop.
La glace
Les puristes recommandent de ne pas ajouter de glace. Les moins puristes préconisent un glaçon, pas deux. Au-delà, votre hôte pourrait penser que vous ne rendez pas hommage à son rhum.
Le protocole de préparation
Munissez-vous de verres de type gobelet à la paroi légèrement arrondie, d’une petite cuillère et d’un couteau tranchant. Versez le sucre ou le sirop dans le verre ; une cuillerée à café suffit. Découpez un citron vert « en palette », pressez-le sur le sucre, puis jetez-le dans le verre. Écrasez légèrement le citron et le sucre avec la cuillère pour bien imprégner celui-ci des essences du zeste. Si vous utilisez du sirop, faites juste tourner le verre. Enfin, versez le rhum selon votre goût. Ajoutez un glaçon (un seul) et savourez.
Les variations possibles
Aucun détail du cérémonial ne peut être escamoté, mais vous pouvez varier sur le rhum si vous le souhaitez. Un rhum ambré ou un rhum vieux, ou même un bon rhum de mélasse des Caraïbes ou d’Amérique centrale, peut être servi en ti-punch. Quand il est fait au rhum vieux, le ti-punch devient « ti-vieux » et l’on conseille de ne pas y ajouter de citron. Parmi les rhums alternatifs recommandés, citons le Barbancourt haïtien et la collection Plantation Rum.
Les rhums cités se trouvent sur whisky.com ou sur lamaisondurhum-paris.com.
Credits
Sources utilisées :
- Comment faire un vrai bon ti-punch ? Les règles à respecter pour ne pas se tromper – Le Figaro Vin
- Que faire en Guadeloupe : dix sites et activités incontournables – Le Figaro
- Quels sont les 10 meilleurs rhums blancs à déguster purs – Le Figaro Vin
- Spiritourisme : 10 distilleries à ne pas rater en Martinique et en Guadeloupe – Le Figaro Vin
- Tout savoir sur le rhum : nos conseils pour le décrire et le déguster comme un pro – Le Figaro Vin