L’industrie mondiale du vin continue de lutter

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Le secteur vinicole australien a récemment célébré la nouvelle de la levée des tarifs anti-dumping par la Chine, signe d’une réouverture de son marché aux importations. Toutefois, les conditions économiques difficiles prévues pour 2024 pourraient ne pas favoriser la croissance espérée par les viticulteurs.

Un marché chinois en mutation

Depuis deux décennies, le marché chinois a été un moteur de croissance pour l’industrie mondiale du vin, attirant de nouveaux consommateurs parmi les millions de personnes accédant à la classe moyenne. Cependant, les dirigeants du secteur en Chine indiquent que le marché peine toujours à se remettre d’un ralentissement débuté avant la pandémie de COVID-19, exacerbé par les restrictions prolongées qu’elle a entraînées.

La consommation apparente de vin en Chine en 2023, qui comprend la production domestique et les importations, n’était qu’à peine un quart de son pic de 2017, avec des volumes d’importation annuels réduits de deux tiers sur cette période. De plus, l’intérêt des consommateurs pour le vin semble ne pas montrer de signe de reprise post-COVID.

Une concurrence accrue

Le marché chinois voit l’arrivée de nouveaux acteurs, tant locaux qu’internationaux, avec une offre élargie incluant d’autres boissons alcoolisées que le vin. La diversité des choix pour les consommateurs s’est considérablement enrichie, érodant le prestige autrefois associé au vin.

La sensibilité aux prix

La pandémie a rendu les consommateurs, notamment la classe moyenne, plus sensibles aux prix. La fourchette de prix la plus populaire pour les vins se situe désormais en dessous de 200 yuans (environ 26 euros), reflétant un environnement de marché difficile.

Des perspectives variées

Malgré les défis, certains segments du marché restent dynamiques, en particulier le haut de gamme où la demande pour des vins de qualité et de marques reconnues reste forte. Les vins australiens, comme ceux de la marque Penfold’s, sont bien placés pour profiter de leur retour sur le marché chinois.

Avantage tarifaire

L’accord de libre-échange de 2015 entre l’Australie et la Chine confère à l’Australie un avantage tarifaire de 14% sur de nombreux pays, ce qui pourrait aider ses vins à reconquérir des parts de marché. Toutefois, l’augmentation de la capacité d’exportation de l’Australie vers la Chine nécessitera du temps, et il est peu probable que les importations atteignent rapidement les chiffres d’avant la pandémie.

La croissance future du marché du vin en Chine reste incertaine, mais il existe des opportunités pour ceux qui s’adaptent aux nouvelles réalités du marché.

Conseils pratiques pour les producteurs

Les producteurs de vin visant le marché chinois doivent souligner la qualité et l’histoire unique de leurs produits. Ils doivent également être conscients de la sensibilité au prix des consommateurs et envisager des stratégies de marketing digital ciblées pour atteindre les nouveaux consommateurs.

Explorer les tendances émergentes, telles que l’intérêt croissant pour les cocktails et les bières artisanales, peut également offrir de nouvelles voies de diversification. La clé du succès réside dans l’innovation et la capacité à se démarquer dans un marché encombré.

Crédits

Sources d’information :

  • Hospitality Ireland
  • Interviews et analyses de Kym Anderson, directeur exécutif du Centre de recherche en économie du vin à l’Université d’Adélaïde.
  • Judy Chan, PDG de Grace Vineyards.

Recherche supplémentaire :

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