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Il y a quelques mois, la nécessité de la « mise en place » dans la cuisine a été soulignée, un principe qui signifie préparer et organiser ses ingrédients avant de commencer à cuisiner. Cette approche, popularisée par le chef Auguste Escoffier, vise à rendre le processus de cuisson plus rapide, efficace et précis. Cependant, cette méthode n’est pas toujours la plus adaptée, surtout dans les cuisines domestiques. Des voix s’élèvent pour remettre en question la sacralisation de la « mise en place », arguant qu’elle ne garantit pas nécessairement un gain de temps ou d’effort et qu’elle peut même conduire à une utilisation excessive de vaisselle. Cet article explore l’équilibre entre la préparation préalable et la flexibilité en cuisine, offrant une nouvelle perspective sur une tradition bien ancrée.
Réexaminer la tradition de la « mise en place »
La « mise en place », bien qu’ancrée dans la tradition culinaire française, est souvent perçue comme une étape incontournable dans la préparation des repas. Cette méthode consiste à préparer et organiser tous les ingrédients nécessaires avant de commencer à cuisiner. Issue des cuisines professionnelles, où elle est indispensable pour gérer le rythme effréné, sa pertinence dans le cadre domestique mérite d’être questionnée.
Les limites de la « mise en place » à la maison
Dans les cuisines des particuliers, l’application stricte de la « mise en place » peut s’avérer moins efficace. Mark Bittman, auteur et critique culinaire, remet en question ce dogme en soulignant que la préparation exhaustive de tous les ingrédients peut en réalité rallonger le temps passé en cuisine et augmenter la quantité de vaisselle utilisée. Il encourage à adapter la « mise en place » selon les besoins réels de la recette et du cuisinier.
Une approche plus flexible de la cuisine
Il est essentiel de reconnaître que chaque plat et chaque cuisinier est unique. Certaines recettes, comme les stir-fries qui nécessitent une addition rapide et successive des ingrédients, bénéficient indéniablement d’une préparation préalable. Cependant, pour de nombreux autres plats, une approche plus flexible peut être adoptée. Par exemple, pendant que des oignons caramélisent doucement, il est possible de préparer les autres composants du plat.
Intégrer la préparation dans la cuisson
Sara Moulton, cheffe et animatrice de télévision, ainsi que Christopher Kimball, fondateur de Milk Street, discutent de la possibilité d’intégrer la préparation des ingrédients dans le processus de cuisson lui-même, une compétence qui s’affine avec l’expérience et la pratique. Cette méthode peut non seulement économiser du temps, mais également rendre le processus de cuisson plus dynamique et moins chargé.
Conclusion : Trouver son propre rythme
En fin de compte, la clé est de trouver un équilibre qui fonctionne pour chaque cuisinier. La « mise en place » n’est pas une règle absolue mais plutôt une ligne directrice qui peut être adaptée en fonction des circonstances. Si préparer tous vos ingrédients à l’avance vous apaise et rend votre expérience culinaire plus agréable, alors c’est la bonne méthode pour vous. Sinon, n’hésitez pas à expérimenter et à trouver le rythme qui vous convient le mieux, tout en restant ouvert aux ajustements et aux improvisations en cours de route.
Credits
- « Mise en place: A Time-Saving Cooking Philosophy or a Culinary Straitjacket? » – Washington Post
- « How to Cook Faster: Recipe Tips » – Washington Post
- « Jet Tila’s 101 Thai Dishes to Cook Before You Die » – Milk Street Radio
- « The Myth of Mise en Place » – Food with Mark Bittman Podcast
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