Recul des exportations de vins et spiritueux français en 2023

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En 2023, l’industrie française des vins et spiritueux se positionne comme le troisième excédent commercial du pays, après l’aérospatial et la cosmétique, avec des exportations dépassant les 16 milliards d’euros. Bien que ces chiffres marquent une légère baisse par rapport aux années précédentes, la France conserve son titre de premier exportateur mondial en valeur dans ce secteur.

Une année contrastée pour les vins et spiritueux français

Les exportations françaises de vins et spiritueux ont connu une diminution en 2023, principalement en volume avec une chute de 10,4% et un peu moins en valeur (-5,9%). Cette baisse est largement attribuable au recul des ventes aux États-Unis, où les importateurs, ayant préalablement stocké en prévision des ruptures, ont réduit leurs commandes, entraînant une baisse de 22% sur ce marché. Malgré cela, les États-Unis demeurent le premier marché pour les produits viticoles français.

L’impact de la fiscalité et des dynamiques régionales

Le marché britannique a montré une certaine résilience, stabilisant ses achats malgré une hausse significative des taxes sur les alcools, un phénomène surnommé le « British paradoxe ». En Chine, la reprise des importations de spiritueux (+3%) contraste avec le fléchissement des vins français (-20%), signe d’une reprise hétérogène post-pandémie. Toutefois, la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS) note une dynamique positive en Asie, portée par des marchés émergents comme Singapour, la Malaisie et les Philippines.

Des perspectives optimistes malgré les défis

2023 se présente comme le deuxième meilleur résultat historique pour le secteur, malgré les défis liés à l’inflation et à l’augmentation des coûts. Les professionnels restent toutefois vigilants pour 2024, l’incertitude du marché exigeant une adaptation continue aux modes de consommation en évolution. L’innovation dans les produits, les contenants, et une gestion fine des volumes seront cruciaux pour maintenir la compétitivité des vins et spiritueux français à l’international.

Face à ces enjeux, l’interprofession appelle à un soutien renforcé des pouvoirs publics, notamment dans la négociation des accords de libre-échange et la résolution des litiges commerciaux. La suspension temporaire de la taxe Trump sur les vins et spiritueux français, dans le cadre du conflit Airbus vs Boeing, est rappelée comme un exemple d’intervention nécessaire mais insuffisante à long terme.

Le marché montre également un intérêt croissant pour les vins désalcoolisés, une tendance qui pourrait redéfinir certains segments de l’industrie dans les années à venir.

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