Les bouteilles de vin françaises se transforment : ce que cela signifie pour les amateurs et l’industrie

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De plus en plus de producteurs de vin en France adoptent les capsules à vis au lieu des bouchons en liège pour leurs bouteilles, suivant ainsi une tendance déjà établie dans de nombreux autres pays, tels que le Royaume-Uni et l’Australie. Malgré leur association passée avec des vins de moindre qualité, leur popularité grandit, signifiant un changement de perception et d’approche dans l’industrie vinicole.

Le virage vers la capsule à vis : une révolution dans la tradition vinicole française

La France, pays réputé pour ses traditions vinicoles, connaît une évolution notable dans le conditionnement de ses vins. Les producteurs français, influencés par les tendances internationales et les avantages pratiques, se tournent de plus en plus vers les capsules à vis. Ce choix, longtemps considéré comme un marqueur de vins de qualité inférieure, commence à gagner du terrain même pour les vins vendus à des prix modérés.

Des avantages pratiques indéniables

Anthony Aubert, négociant en vin dans la région du Languedoc, souligne l’attrait des capsules à vis pour le marché principal, en raison de leur commodité, notamment dans les restaurants achalandés où la rapidité de service est cruciale. Cet avantage est particulièrement apprécié pour les vins considérés comme « légers, fruités et faciles à boire ».

Une acceptation en demi-teinte en France

Malgré une adoption croissante, la France reste légèrement en retrait avec seulement 24% des bouteilles de vin vendues avec des capsules à vis, contre 34% à l’échelle mondiale. Catherine Fontinha, responsable marketing chez Amcor, fabricant de la capsule ‘Stelvin’, note une réticence plus marquée en France, en Espagne et en Italie par rapport à d’autres pays comme l’Australie ou le Royaume-Uni.

Le débat entre tradition et innovation

Franck Autard, de la société productrice de bouchons en liège Amorin, réfute l’idée que le liège perde du terrain face aux capsules à vis, notamment pour les vins haut de gamme. Il mentionne une « concurrence saine » entre les deux types de fermetures, les bouchons en liège étant privilégiés pour les vins premium, tandis que les capsules à vis sont plus courantes pour les vins d’entrée de gamme.

Les préoccupations environnementales à l’avant-plan

Les nouvelles générations de consommateurs de vin, attentives à l’impact environnemental de leurs choix, considèrent la recyclabilité comme un critère de sélection important. Bien que le recyclage des bouchons en liège présente des défis, les capsules à vis en aluminium sont largement reconnues pour leur facilité de recyclage, malgré la présence d’un joint en plastique qui est souvent incinéré.

Une invention française

Il est ironique de noter que, malgré une certaine réticence, la capsule à vis est en fait une invention française. Le Bouchage Mécanique, basé à Châlons-sur-Saône, a été le pionnier de ce système de fermeture, initialement conçu pour les spiritueux avant d’être adapté aux bouteilles de vin. Cette innovation répondait à la nécessité de trouver des alternatives au bouchon traditionnel, notamment pour éviter le problème des vins « bouchonnés ».

Le futur du conditionnement du vin

Au-delà du débat entre le bouchon de liège et la capsule à vis, l’industrie vinicole explore d’autres formes de conditionnement, comme les « bag in a box » et même les canettes, qui pourraient révolutionner le marché et offrir de nouvelles perspectives.

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